Les caractéristiques du lac de Grand-Lieu (faible profondeur, végétations aquatiques, vastes roselières et saulaies-aulnaies flottantes) expliquent une grande part de sa richesse. Le suivi de l’évolution de la zone centrale du Lac de Grand-Lieu et de sa végétation flottante et aquatique apparaît donc comme un élément de connaissance et de surveillance important. Celui-ci est mené tous les trois ans par la SNPN par photo-interprétation et a été réalisé en 2015. Il permet de suivre le recul ou l’avancée de la zone d’eau libre centrale par rapport aux roselière et saulaies ainsi que l’évolution spatiale de la végétation flottante de nénuphar (blanc Nymphaea alba et jaune Nuphar lutea), Limnanthème faux-nénuphar (Nymphoides peltata) et Châtaigne d’eau (Trapa natans).

Vue de l’herbier de nénuphars (nénuphar blanc, Nymphea alba, et nénuphar jaune, Nuphar lutea) au lac de Grand-Lieu
© Jean-Marc Gillier /SNPN
Les résultats ne montrent pas de changement de tendance :
- Les zones de roselières et de saulaie continuent leur régression au profit des zones d’eau libre (centrale ou petits bassins « rétro-littoraux ») au rythme de 4 ha par an en moyenne.
- Les formations à nénuphars (blanc et jaune) atteignent 659 ha. Elles progressent lentement (plus 2 ha /an) après la régression nette constatée entre 2006 et 2007 où la perte de surface dépassait les 50 ha. Les situations sont contrastées avec des progressions ou régressions locale assez nettes. Les zones de nénuphars du nord-est du Lac régressent par exemple de 10 % du fait de leur sensibilité au vagues (vents dominants d’ouest / sud-ouest) tandis que les secteurs plus au sud progressent de 5%.
- L’herbier monospécifique de Châtaigne d’eau marque un léger rebond dans une tendance à moyen terme au déclin net : de près de 100 ha au début des années 2000, il n’en reste plus que 20 ha en 2015.
- Le lent déclin des Limnanthèmes faux-nénuphar se poursuit.
Des motifs d’espoir résident dans la réapparition – encore timide mais bien réelle -de certaines plantes aquatiques (Grande naïade, Najas marina par exemple) qui avaient presque totalement disparu du fait de l’eutrophisation du lac. Une certaine amélioration de la clarté de l’eau peut expliquer cette progression. Les efforts pour améliorer la qualité de l’eau sur tout le bassin versant de Grand-Lieu doivent se poursuivre pour confirmer et amplifier cette tendance.
Ce suivi mené par la SNPN dans le cadre de la gestion de la Réserve naturelle nationale bénéficie du soutien de la DREAL des Pays de la Loire, de la Fédération des Chasseurs, gestionnaire de la Réserve Naturelle Régionale du Lac de Grand-Lieu, du Syndicat de Bassin Versant de Grand-lieu et de la Région des Pays de la Loire.
Jean-Marc Gillier
Directeur de la Réserve naturelle nationale du lac de Grand-Lieu
Source : Courrier de la Nature – mai-juin 2016 – n°297
Les caractéristiques du lac de Grand-Lieu (faible profondeur, végétations aquatiques, vastes roselières et saulaies-aulnaies flottantes) expliquent une grande part de sa richesse. Le suivi de l’évolution de la zone centrale du Lac de Grand-Lieu et de sa végétation flottante et aquatique apparaît donc comme un élément de connaissance et de surveillance important. Celui-ci est mené tous les trois ans par la SNPN par photo-interprétation et a été réalisé en 2015. Il permet de suivre le recul ou l’avancée de la zone d’eau libre centrale par rapport aux roselière et saulaies ainsi que l’évolution spatiale de la végétation flottante de nénuphar (blanc Nymphaea alba et jaune Nuphar lutea), Limnanthème faux-nénuphar (Nymphoides peltata) et Châtaigne d’eau (Trapa natans).
Vue de l’herbier de nénuphars (nénuphar blanc, Nymphea alba, et nénuphar jaune, Nuphar lutea) au lac de Grand-Lieu
© Jean-Marc Gillier /SNPN
Les résultats ne montrent pas de changement de tendance :
Des motifs d’espoir résident dans la réapparition – encore timide mais bien réelle -de certaines plantes aquatiques (Grande naïade, Najas marina par exemple) qui avaient presque totalement disparu du fait de l’eutrophisation du lac. Une certaine amélioration de la clarté de l’eau peut expliquer cette progression. Les efforts pour améliorer la qualité de l’eau sur tout le bassin versant de Grand-Lieu doivent se poursuivre pour confirmer et amplifier cette tendance.
Ce suivi mené par la SNPN dans le cadre de la gestion de la Réserve naturelle nationale bénéficie du soutien de la DREAL des Pays de la Loire, de la Fédération des Chasseurs, gestionnaire de la Réserve Naturelle Régionale du Lac de Grand-Lieu, du Syndicat de Bassin Versant de Grand-lieu et de la Région des Pays de la Loire.
Jean-Marc Gillier
Directeur de la Réserve naturelle nationale du lac de Grand-Lieu
Source : Courrier de la Nature – mai-juin 2016 – n°297