Reconnaissable à ses jolies fleurs jaunes, la Jussie est une espèce très présente aux abords du lac de Grand-Lieu. Mais son développement se fait au détriment de la flore locale et s’inscrit dans une problématique d’ordre mondiale. C’est pour en savoir plus sur ces plantes envahissantes, leur impact sur les écosystèmes et améliorer la gestion de ces derniers que s’est développé le projet européen MadMacs… et il a besoin de votre participation !

Crédit photo : Morgane Montoux
La Jussie : une espèce exotique envahissante
La Jussie à grande fleur (Ludwigia grandiflora) et la Jussie rampante (L. peploides) sont des plantes originaires d’Amérique du Sud. Elles ont été introduites en France métropolitaine au 19ème siècle dans les bassins d’ornements des jardins botaniques. Appréciées pour leurs jolies fleurs jaunes, leurs capacités d’adaptation leur ont permis de coloniser une grande partie de la métropole. Leur reproduction végétative, asexuée, leur permet en effet de se multiplier à l’identique sans faire intervenir le phénomène de pollinisation. Ce mode de reproduction facilite l’expansion de la plante : un fragment de tige de quelques centimètres peut suffire à reconstituer une plante !
Une menace pour la flore locale

Crédit photo : Jean-Marc Gillier
Les jussies sont des plantes amphibies, elles colonisent aussi bien les milieux aquatiques que terrestres, tels que les berges et prairies inondables. Elles produisent d’abondantes quantités de matière organique, ce qui favorise leur développement, au détriment de la flore locale : elles rendent le milieu hostile à la vie aquatique (manque d’oxygène et diminution du pH) et accélèrent le comblement du milieu colonisé.
Malheureusement, la dégradation des zones humides, des berges et de la qualité de l’eau favorise leur prolifération – comme c’est le cas pour beaucoup d’espèces exotiques envahissantes. Les deux espèces de jussie présentes à Grand-Lieu sont arrivées dans les années 1990. Au-delà des menaces exercées sur la biodiversité patrimoniale, la colonisation des marais par les formes terrestres se traduit par une perte de surface fourragère pour les éleveurs. Le seul moyen de lutte contre la Jussie est l’arrachage mécanique ou manuel, selon la taille de la population.
« MadMacs », ou comment améliorer la gestion des écosystèmes aquatiques
Le développement massif des macrophytes – plantes aquatiques – dans les rivières et les lacs est aujourd’hui considéré comme un problème mondial : chaque année, des ressources considérables sont consacrées à l’élimination de ces plantes. L’université de Rennes 1 travaille ainsi sur un projet européen nommé MadMacs – MAss Development of aquatic MACrophyteS – financé par le Water JPI et l’Agence nationale de la recherche française.
À ne pas confondre avec Mel Gibson et la saga de films d’action, le projet a pour objectif d’évaluer les causes et conséquences sur les écosystèmes de l’élimination de ces plantes envahissantes ; ainsi que les services que ces écosystèmes rendent aux Hommes. Cette étude est menée en collaboration avec l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Brésil et la Norvège et s’intéresse à différentes plantes aquatiques envahissantes.
Ces recherches contribueront à améliorer la gestion des écosystèmes aquatiques en travaillant sur une meilleure compréhension :
- des conditions de développement des plantes aquatiques ;
- de l’importance des plantes aquatiques, en tant qu’habitat pour les algues, le zooplancton, les invertébrés d’eau douce et les poissons ;
- de l’impact des plantes aquatiques sur les cycles biogéochimiques ;
- du rôle des plantes aquatiques dans le cycle du carbone et des émissions de gaz à effet de serre ; et dans le fonctionnement hydraulique (retenue, érosion des berges, etc.) ;
- des attentes et contraintes des divers acteurs.
MadMacs a besoin de vous !
Le lac de Grand-Lieu et ses environs ont été sélectionnés comme site d’étude français. Un questionnaire* a été réalisé afin de recueillir l’avis de chacun.e sur les proliférations de plantes telles que les jussies. Identique pour tous les pays de l’étude, il tient néanmoins compte des pratiques de gestion propres à chacun d’entre eux, comme la mise en place de redevances pour la gestion de sites naturels.
Alors, que vous soyez résident.e, touriste, gestionnaire, agriculteur ou agricultrice, pratiquant.e de pêche ou de chasse… N’hésitez pas à répondre à ce questionnaire, tous les avis comptent ! Il est anonyme, vous prendra 10 minutes et vos réponses aideront grandement à estimer la qualité de l’environnement et identifier les enjeux importants autour du lac de Grand-Lieu.
Si vous avez des questions concernant le lac de Grand-Lieu et le projet MadMacs, n’hésitez pas à contacter : mathieu.baldo@etudiant.univ-rennes1.fr ou gabrielle.thiebaut@univ-rennes1.fr

Crédit photo : Morgane Montoux

Crédit photo : Morgane Montoux
*Cette enquête est développée par Kirstine Thiemer (doctorante) à NIVA/NMBU et Bart Immerzeel (doctorant) à NMBU, en collaboration avec des partenaires locaux de l’université de Rennes 1, Gabrielle Thiebaut (professeur des universités), Mathieu Baldo (étudiant en master) et Benjamin Misteli (doctorant).
Sources :
- travaux de recherche sur les jussies : Alain Dutartre, Président de l’Agence Régionale pour la Biodiversité en Aquitaine ; Jacques Haury, Professeur, Agrocampus ouest à Rennes.
- projet MadMacs : Gabriel Thiébaut, Professeur, Université de Rennes 1 ; Mathieu Baldo, étudiant en Master 1, Université de Rennes 1.
Reconnaissable à ses jolies fleurs jaunes, la Jussie est une espèce très présente aux abords du lac de Grand-Lieu. Mais son développement se fait au détriment de la flore locale et s’inscrit dans une problématique d’ordre mondiale. C’est pour en savoir plus sur ces plantes envahissantes, leur impact sur les écosystèmes et améliorer la gestion de ces derniers que s’est développé le projet européen MadMacs… et il a besoin de votre participation !
Crédit photo : Morgane Montoux
La Jussie : une espèce exotique envahissante
La Jussie à grande fleur (Ludwigia grandiflora) et la Jussie rampante (L. peploides) sont des plantes originaires d’Amérique du Sud. Elles ont été introduites en France métropolitaine au 19ème siècle dans les bassins d’ornements des jardins botaniques. Appréciées pour leurs jolies fleurs jaunes, leurs capacités d’adaptation leur ont permis de coloniser une grande partie de la métropole. Leur reproduction végétative, asexuée, leur permet en effet de se multiplier à l’identique sans faire intervenir le phénomène de pollinisation. Ce mode de reproduction facilite l’expansion de la plante : un fragment de tige de quelques centimètres peut suffire à reconstituer une plante !
Une menace pour la flore locale
Crédit photo : Jean-Marc Gillier
Les jussies sont des plantes amphibies, elles colonisent aussi bien les milieux aquatiques que terrestres, tels que les berges et prairies inondables. Elles produisent d’abondantes quantités de matière organique, ce qui favorise leur développement, au détriment de la flore locale : elles rendent le milieu hostile à la vie aquatique (manque d’oxygène et diminution du pH) et accélèrent le comblement du milieu colonisé.
Malheureusement, la dégradation des zones humides, des berges et de la qualité de l’eau favorise leur prolifération – comme c’est le cas pour beaucoup d’espèces exotiques envahissantes. Les deux espèces de jussie présentes à Grand-Lieu sont arrivées dans les années 1990. Au-delà des menaces exercées sur la biodiversité patrimoniale, la colonisation des marais par les formes terrestres se traduit par une perte de surface fourragère pour les éleveurs. Le seul moyen de lutte contre la Jussie est l’arrachage mécanique ou manuel, selon la taille de la population.
« MadMacs », ou comment améliorer la gestion des écosystèmes aquatiques
À ne pas confondre avec Mel Gibson et la saga de films d’action, le projet a pour objectif d’évaluer les causes et conséquences sur les écosystèmes de l’élimination de ces plantes envahissantes ; ainsi que les services que ces écosystèmes rendent aux Hommes. Cette étude est menée en collaboration avec l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Brésil et la Norvège et s’intéresse à différentes plantes aquatiques envahissantes.
Ces recherches contribueront à améliorer la gestion des écosystèmes aquatiques en travaillant sur une meilleure compréhension :
MadMacs a besoin de vous !
Le lac de Grand-Lieu et ses environs ont été sélectionnés comme site d’étude français. Un questionnaire* a été réalisé afin de recueillir l’avis de chacun.e sur les proliférations de plantes telles que les jussies. Identique pour tous les pays de l’étude, il tient néanmoins compte des pratiques de gestion propres à chacun d’entre eux, comme la mise en place de redevances pour la gestion de sites naturels.
Alors, que vous soyez résident.e, touriste, gestionnaire, agriculteur ou agricultrice, pratiquant.e de pêche ou de chasse… N’hésitez pas à répondre à ce questionnaire, tous les avis comptent ! Il est anonyme, vous prendra 10 minutes et vos réponses aideront grandement à estimer la qualité de l’environnement et identifier les enjeux importants autour du lac de Grand-Lieu.
Je réponds au questionnaire !
Si vous avez des questions concernant le lac de Grand-Lieu et le projet MadMacs, n’hésitez pas à contacter : mathieu.baldo@etudiant.univ-rennes1.fr ou gabrielle.thiebaut@univ-rennes1.fr
Crédit photo : Morgane Montoux
Crédit photo : Morgane Montoux
*Cette enquête est développée par Kirstine Thiemer (doctorante) à NIVA/NMBU et Bart Immerzeel (doctorant) à NMBU, en collaboration avec des partenaires locaux de l’université de Rennes 1, Gabrielle Thiebaut (professeur des universités), Mathieu Baldo (étudiant en master) et Benjamin Misteli (doctorant).
Sources :
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